0
Category

Conseil d’expert

🖼️ Acheter de l’art pour son entreprise : 1/3 – Le leasing/LOA 🛒

By Conseil d'expert
le 17 mai 2024, par Patrick DENNY, conseiller en art & galeriste

Le Leasing ou location d’art avec option d’achat (LOA) est la pratique la plus courante dans les entreprises.

Elle est particulièrement intéressante en France, en Belgique, au Luxembourg et à Monaco, pays ou la législation permet aux entreprises d’acquérir des œuvres d’art tout en bénéficiant d’avantages fiscaux.

Le véritable intérêt du mécanisme et qu’en fin de leasing vous avez la possibilité de racheter l’œuvre à titre personnel, pour sa valeur résiduelle (en général entre 1 et 10% du prix de l’œuvre selon les contrats)

la loi, elle dit quoi ?🧑🏻🎓

En France

L’article 238 bis AB du CGI prévoit que la totalité des loyers versés par l’entreprise au titre du contrat de location d’œuvres d’art est comptabilisée en charges déductibles du bénéfice net de l’entreprise ou d’un professionnel libéral. Ainsi le loyer d’une œuvre d’art en location vient en déduction de l’assiette de l’impôt des entreprises. Pour l’instant cette avantage fiscal est d’actualité jusqu’au 31 décembre 2025 !

A Monaco

Même principe qu’en France, l’achat ou la location d’œuvres d’art sont fiscalement 100% déductibles.

En Belgique et Luxembourg

Contrairement à la France, les administrations fiscales belges et Luxembourgeoises considèrent que l’achat d’œuvres d’art ne peut pas être considéré comme une charge professionnelle déductible pour les entreprises et les professions libérales. L’achat d’une œuvre est alors considéré comme un actif immobilisé non amortissable.

Mais bonne nouvelle, la location d’œuvres d’art est quant à elle tout à fait déductible fiscalement, et permet à l’entreprise de payer des loyers déductibles en tant que charges d’exploitation, et par conséquent de réduire sa base imposable. Le leasing devient alors le mécanisme parfait pour économiser de l’impôt.

L’art permet de se sentir bien, que ce soit au travail, au musée, ou chez soi

En pratique comment ça marche ? 😁
3 étapes suffisent...

Step 1 : Choisir la bonne œuvre d’art

Laissez-vous conseiller par votre galeriste préféré pour qu’il vous aide à choisir une œuvre qui se fonde à merveille dans son environnement. Je préfère rappeler ici que l’œuvre devra être exposée dans les locaux de l’entreprise pendant toute la durée du contrat de location. Conserver l’œuvre chez soi, pourrait être considéré comme un abus de bien social, en cas de contrôle par l’administration.

Step 2 : 4 documents et puis c’est tout !

Vous avez trouvé une œuvre qui vous fait vibrer et en plus vous souhaitez faire des économies ?

Super, votre galeriste va juste avoir besoin des 4 documents suivants pour vous faire une offre de leasing :

–          La pièce d’identité du mandataire social

–          Un extrait Kbis/RCS de votre société

–          Le dernier bilan comptable pour juger de la solvabilité de votre entreprise

–          Un RIB/IBAN de la société

Step 3 : Une simulation financière simple en <24H

Grâce aux documents fournis, votre galeriste va se mettre en relation avec une société spécialisée dans le financement d’œuvres d’art, qui se chargera de monter votre dossier de leasing.

En moins de 24H vous obtiendrez alors une proposition de financement, qui précisera toutes les modalités, y compris les différentes durées possibles, le montant des paiements périodiques, la valeur résiduelle de l’œuvre d’art et les modalités de rachat.

Soyons concret et prenons un exemple :

Vous avez décidé d’acheter une belle et grande sculpture auprès de la galerie www.popmyduke.lu pour mettre en valeur le hall d’entrée de vos locaux qui parait bien vide.

Pour trancher radicalement avec le coté gris « monochrome » du hall, je vous propose de placer un « eye catcher », pour renforcer l’image dynamique de votre entreprise. Vous craquez pour cette pétillante bombe de peinture géante de notre Street Artiste parisien PIMAX pour un budget de 12 000 €.

 

PIMAX – Giant Spray Can – 130 cm x 50 cm – Résine et techniques mixtes – 12 000 €

Après m’avoir communiqué vos documents, j’ai pu vous obtenir dans la même journée le plan de financement visible dans le tableau ci-dessous. On constate ici que vous avez opté pour un leasing couvrant la totalité du montant de l’œuvre, soit 12 000 € (le montage peut aussi prévoir un apport initial, et diminue de facto les mensualités).

Simulation de leasing (LOA) pour l’oeuvre de PIMAX

Le choix de la durée du prêt est une question d’arbitrage qui dépend de l’objectif de votre entreprise et de sa capacité de trésorerie. Une durée plus longue, permet une économie d’impôt plus importante, une durée plus courte permet un coût d’acquisition de l’œuvre réduit.

Chaque mois, les loyers vont venir déduire les charges de l’entreprise et contribuer à la diminution de la base imposable. Pendant cette période, c’est la société de financement qui reste propriétaire de l’œuvre. L’option d’achat en fin de contrat vous permettra à vous personne physique, ou à votre société en tant que personne morale, d’en devenir propriétaire.

Sur ce contrat, la valeur résiduelle est fixée à 3% du prix de l’œuvre. Au bout des 13 mois, pour la modique somme de 360 €, vous deviendrez l’heureux propriétaire de ce superbe PIMAX, toutes nos félicitations !

Pour conclure sur le leasing d’œuvre d’art 🖼️🛒

Avantages (+)

–          Simplicité et rapidité de mise en place

–          Préserve la trésorerie de l’entreprise

–          Amortissement de 13 à 60 mois

–          Réduction de la base imposable de la société

–          Économie d’IS en fin d’année

Inconvenients (-)

–          Obligation d’exposer l’œuvre dans les locaux de la société durant la période de location

–          Il faut profiter de ce mécanisme tant qu’il existe, avant qu’un gouvernement ne décide d’en supprimer ses avantages

Le mot de la fin

Si la santé financière de votre entreprise le permet, il serait dommage de se priver d’une telle opportunité qui permet de se constituer un beau patrimoine artistique tout en optimisant sa fiscalité. Enchainer les contrats de leasing, permet aussi des roulements de collections, et d’apporter régulièrement de la nouveauté aux clients et collaborateurs.

A l’ère de la suppression des niches fiscales, Il peut paraitre surprenant qu’un tel mécanisme subsiste encore, et il est fort probable que cet avantage fiscal soit voué à disparaitre dans les années à venir. Si j’ai un conseil à donner, profitez en avant qu’il ne soit trop tard.

Fin

Je m'appelle Patrick DENNY, je suis galeriste et collectionne de l'art depuis plus de 20 ans. Je partage avec vous mes connaissances pour démystifier cet univers fascinant et surtout vous aider à faire les bons choix !
#ArtContemporain #ArtCollector #ConseilEnArt

🎨 L’art majeur VS l’art mineur, ou comment se fâcher avec ses proches… 🤯

By Conseil d'expert
le 08 mai 2024, par Patrick DENNY, conseiller en art & galeriste

Lors d’une émission TV en 1986, et alors que le présentateur Bernard Pivot faisait un concert de louanges à Serge Gainsbourg, ce dernier lui rétorqua bougon que ses chansons n’étaient qu’un art mineur…

Ce qui mit immédiatement Guy Béart (auteur-compositeur-interprète et père de l’actrice Emmanuelle Béart), présent sur le plateau, dans tous ses états : pour lui, la chanson était forcément un art majeur puisqu’elle peut survivre à son auteur !

Black Whole Conference – Installation de Michel de Broin en 2005

🕰️ Un vieux débat…

Le débat est très ancien. Ça fait des siècles que l’on essaie de définir le mineur vs le majeur.

Avant la Renaissance, on distinguait les arts du savoir (majeurs) des arts des matériaux (mineurs). Autrement dit, on différenciait les activités intellectuelles de celles de la fabrication (arts appliqués).

Ou dit encore autrement : le concept vs le savoir-faire…

Et cette différenciation est restée jusqu’au milieu du 20ème siècle.

  • Les arts majeurs étaient donc par excellence : la peinture, la sculpture, l’architecture, la gravure
  • Les arts mineurs étaient : la joaillerie, le travail du cristal, l’orfèvrerie, la céramique

D’ailleurs, pendant la révolution industrielle, l’Académie a distingué les Beaux-Arts* (avec des majuscules) des arts décoratifs (en minuscules).

*pour désigner les arts majeurs

🏙️ …qui s’enlise au fil du temps !

La frontière s’est un peu floutée avec l’apparition de nouveaux matériaux dans les arts majeurs.

Également avec le système de reproduction des œuvres. Par exemple Andy Warhol a utilisé à outrance la lithographie en reproduisant des œuvres en de multiples exemplaires alors que par définition, l’œuvre d’un art majeur devrait être unique ! Mais ce à quoi on pourrait répliquer qu’une lithographie numérotée est plus proche d’une œuvre d’art « dans sa conception » que d’un savoir-faire de fabrication.

Certains mouvements du 20ème siècle sont allés jusqu’à tenter de fusionner les 2 arts, mettant carrément de côté l’idée de les délimiter clairement.

Ça a été le cas du constructivisme russe (1917) qu’on a fusionné avec le Bauhaus de Weimar & Gropius (1919) et encore plus tard avec le mouvement Memphis en 1980. Ces trois mouvements ont eu pour point commun une recherche conceptuelle et esthétique appliquée à des produits de consommation courante.

 

Constructivisme russe : publicité pour la maison d’édition Knigi, à partir du portrait de Lili Brik, par Alexandre Rodtchenko, 1924
L’école Bauhaus a lancé un mouvement puissant qui allait modifier le cours de l’histoire de l’art, influençant considérablement le design graphique, l’architecture et le design d’intérieur et de mobilier
Mouvement Memphis : Collection de mobiliers en 1980 dits « Antidesign »

🎮 Aujourd’hui, tout est art !

On dénombre actuellement 10 catégories d’art, de la peinture à la bande dessinée, en passant par la photographie ou la mode, et même les jeux vidéo :

En novembre 2012 le Museum of Modern Art à New York (MoMA) a décidé d’intégrer 14 jeux vidéo à sa collection d’œuvres d’art. De même, depuis 2011, la Cour suprême des États-Unis reconnaît officiellement les jeux vidéo comme un art…

La classification de l’art est devenue chaotique, au sens où le chaos est l’expression de ce qui est indifférencié et sans hiérarchie. On pourrait remarquer le paradoxe si l’on s’intéresse à l’origine étymologique du mot “hiérarchie”, qui en grec hieros signifie “sacré” et archie signifie “commandement ».

En effet, les arts majeurs ont longtemps traité de sujets religieux, donc sacrés et l’Eglise aurait mal vu qu’une vierge de Botticelli soit appelée art mineur, il y avait donc un certain sens à « hierarchiser » !

🔍 C’est donc à chacun de préciser sa propre définition

Emmanuel Radnitsky, dit Man Ray (peintre, photographe et réalisateur américain naturalisé français), a dit un jour :

« un mauvais peintre est et restera toujours mineur alors qu’un génial photographe pourra devenir un représentant majeur d’une tendance ou d’une époque ».

Laissons donc à ceux que cela amuse, rejouer éternellement la querelle des anciens et des modernes…

… et à l’extrême, pour certains artistes, il n’y a même pas de débat : tout serait bon pour la poubelle !

Gainsbourg dont je parlais en introduction par exemple. Saviez-vous qu’il s’était essayé pendant des décennies à la peinture ? Avec un certain talent paraît-il. Et pourtant, comme certains artistes majeurs, il ne fut jamais satisfait de ses œuvres au point de les avoir quasiment toutes détruites de son vivant. Et même quand on lui parlait de ses chansons, il répondait avec une désarmante sincérité qu’il n’en sauverait que 2 ou 3 du lot !

🔚 Le mot de la fin

Cela me fait penser à Alberto Giacometti qui avoua juste avant de mourir qu’il avait réalisé sans relâche la même structure de son homme qui marche, parce qu’il n’en avait pas fait le tour et n’était pas arrivé à ce qu’il voulait.

Peut-être touchons-nous là à une définition de l’art majeur : le doute créatif, l’exigence créative, la recherche de la perfection créative d’une idée, l’humilité.

Cette définition n’a certes rien d’académique mais elle me plaît bien.

À vous d’écrire la vôtre, avec les yeux d’un poète, dont la racine grecque signifie… créateur !

L’homme qui marche de Alberto Giacometti (Bronze de 1960)
Je m'appelle Patrick DENNY, je suis galeriste et collectionne de l'art depuis plus de 20 ans. Je partage avec vous mes connaissances pour démystifier cet univers fascinant et surtout vous aider à faire les bons choix !
#ArtContemporain #ArtCollector #ConseilEnArt

🎨 COMMENT CHOISIR UNE OEUVRE D’ART ? 🧐

By Conseil d'expert
le 27 février 2024, par Patrick DENNY, conseiller en art & galeriste

Notre société de consommation a transformé notre regard sur l’art à un point tel qu’une récente étude par la célèbre maison de ventes aux enchères Drouot a révélé notre tendance à traiter une œuvre d’art comme un élément de décoration devant s’harmoniser aux couleurs de nos murs ou au style de nos meubles. Ce faisant, un tableau devient un bien de consommation dont on se lassera avec le temps, comme on se lasse des vêtements que l’on porte selon les modes du moment.

Pourtant, l’artiste a voulu exprimer quelque chose avec son travail. Il ne l’a pas créé en pensant à notre décor intérieur. Sa démarche est personnelle et authentique, et elle s’adresse avant tout à notre cœur.

💖 C’est l’histoire de votre rencontre avec une œuvre...

Acquérir une œuvre d’art c’est comme commencer une histoire d’amour. Il faut des sentiments, des émotions, l’envie d’aimer.

Et tout commence par une rencontre, quelque part dans une exposition, une galerie, et là, la magie opère !

Vous risquez de changer de décor plus d’une fois dans votre vie, de déménager ou de changer la couleur de vos murs et de vos meubles, tandis qu’une œuvre d’art devrait pouvoir vous suivre toute la vie, vous guider, vous faire voyager, rendre votre quotidien moins monotone et plus inspirant. Il faut donc choisir une œuvre pour l’émotion qu’elle vous fait vivre et non pour son éclat ou son style. Si l’émotion est sincère, l’œuvre évoluera avec vous et sa symbolique se transformera au fil du temps, sans jamais vous ennuyer. À plus long terme, vous risquez même de changer votre décor en fonction des tableaux, des photographies et des sculptures qui vous entourent.

« Le vrai but de l’art n’est pas de créer de beaux objets : c’est une méthode de réflexion, un moyen d’appréhender l’univers et d’y trouver sa place. » — Paul Auster, romancier américain

🕰️Comment savoir si cette œuvre me parlera encore dans 10, 20, 30 ans et + ?

Premièrement, il faut vous demander quelle émotion l‘œuvre vous fait ressentir. Pour répondre à cette question, prenez le temps de l’observer, de l’admirer, d’en comprendre la composition et le sujet. Qu’est-ce que l’artiste a voulu exprimer ? Pourquoi cette couleur plutôt qu’une autre ? Quels sont les détails qui ajoutent de l’importance au sujet véhiculé ? La lumière est-elle douce, forte ou contrastée ? En allant à la rencontre de l’œuvre, vous aurez le sentiment de vous l’approprier, puisque la symbolique qui s’en dégagera proviendra uniquement de votre regard et de l’intimité de votre subjectivité.

Ensuite, demandez-vous si l’émotion ressentie est en lien avec un souvenir, une personne qui vous est chère, un événement qui a marqué votre vie, une cicatrice du passé, un sujet qui vous tient à cœur, un fil conducteur qui vous parle ou bien qui est en lien avec d’autres œuvres que vous possédez déjà.

Si vous êtes en mesure d’associer votre émotion à quelque chose qui a de l’importance pour vous, il va sans dire que l’œuvre pourra vivre longtemps à vos côtés. Surtout si vous apprenez à développer une relation avec elle, à la regarder sous toutes ses coutures, à la redécouvrir au gré des saisons et au gré de vos humeurs. Vous pourriez être surpris(e) des nouveaux détails que vous décèlerez avec le temps, détails auxquels, d’ailleurs, vous vous attacherez.

💭 J’ai trouvé l'artiste qui me correspond, mais je n’arrive pas à choisir une œuvre…

Si vous avez un coup de cœur, vous n’avez même pas à vous poser la question : vous pouvez sans regret vous jeter à l’eau en en faisant l’acquisition.

Si vous avez plusieurs coups de cœur et que vous ne savez pas par où commencer ? Optez pour un petit format ou une édition et voyez comment cette œuvre transforme votre quotidien. Il sera ensuite plus facile de choisir une deuxième, puis une troisième œuvre après voir vécu avec l’univers d’un artiste à vos côtés.

💫 Écoutez votre intuition, explorez votre âme artistique !

Plus vous observerez le travail d’artistes que vous aimez, plus vous apprendrez à reconnaître ce qui vous fait vibrer, et donc à vous connaître. En effet, l’appréciation d’une œuvre d’art est très personnelle. Ne choisissez pas un tableau pour épater vos invités ! Entourez-vous de ce qui vous fait rêver ! L’intérieur de votre maison sera ainsi plus authentique et unique, tout comme vous.

Enfin, la compréhension d’une œuvre est un long cheminement qui pourrait vous prendre plusieurs années. À vrai dire, cela pourrait vous prendre toute une vie. Vous vieillirez, vous changerez, tout comme votre regard sur les choses qui vous entourent. La relation avec votre tableau ou votre sculpture évoluera tout autant, et c’est ce qui est magique avec l’art !

Je m'appelle Patrick DENNY, je suis galeriste et collectionne de l'art depuis plus de 20 ans. Je partage avec vous mes connaissances pour démystifier cet univers fascinant et surtout vous aider à faire les bons choix !
#ArtContemporain #ArtCollector #ConseilEnArt

🎨10 IDEES RECUES SUR L’ART CONTEMPORAIN ! 💡

By Conseil d'expert
le 20 février 2024, par Patrick DENNY, conseiller en art & galeriste

« L’art contemporain c’est pour les riches », « Un enfant de 5 ans en ferait autant »… Qui n’a jamais été confronté à ces clichés lors d’une visite d’exposition ? Je vous propose un « kit de survie » pour contrer les sceptiques ! Voici 10 idées reçues sur l’art contemporain que vous pourrez bientôt balayer d’un revers de main…

Idée reçue N°1: L’art contemporain = on aime ou on n’aime pas ! 🎭

Tiens donc, serait-il donc réduit à un seul type ?

S’il y a bien une caractéristique incontestable de l’art contemporain, c’est sa diversité et son impossibilité à être défini de manière uniforme.

Dire « je n’aime pas l’art contemporain » sous-entendrait connaître TOUTES ses facettes, ce qui est tout simplement impossible étant donné la multitude d’œuvres, de styles et de courants qui coexistent.

De plus, les goûts évoluent avec le temps, réservant ainsi de belles surprises !

Idée reçue N°2 : Non mais attendez, moi aussi je peux le faire ! 💡

Cette idée reçue est sans doute l’une des plus répandues concernant l’art contemporain. Cependant, elle oublie souvent qu’il y a derrière chaque œuvre un artiste, un travail, une démarche artistique soigneusement réfléchie.

Invitez donc ces sceptiques à s’approcher des œuvres, à lire les cartels qui les accompagnent, à feuilleter les catalogues d’expositions et à se renseigner sur l’artiste.

S’ils persistent dans leur conviction de pouvoir faire aussi bien, voire mieux, encouragez-les à se lancer ! Qui sait, un artiste sommeille peut-être en eux ?

Idée reçue N°3 : L’art contemporain, une affaire de riches ! 💰💰💰

Soyons honnêtes, si vous cherchez une œuvre d’Andy Warhol ou de Jeff Koons, vous devrez probablement casser votre tirelire.

Cependant, il est important de noter que l’art « contemporain » englobe également des artistes émergents, ce qui signifie des prix plus accessibles !

Il existe tant d’artistes talentueux, peu ou pas encore connus, qui proposent leurs œuvres à partir de quelques centaines d’euros pour des éditions. On en propose aussi chez nous !

Idée reçue N°4 : L’art contemporain, de toute façon c’est pour les snobs… 💖

Croire que l’art contemporain est réservé aux snobs est une illusion.

Certes, des personnes « snobs » s’intéressent à l’art, et il est vrai que l’art peut être perçu comme étant accessible principalement à une élite sociale et intellectuelle.

Cependant, l’art est bien plus que cela ! Par essence, il est universel et indéfinissable, touchant toutes les classes sociales, traversant les époques et les cultures.

Il y en a pour tout le monde et pour tous les goûts. Si vous entendez encore que l’art est réservé aux snobs, invitez ces sceptiques à explorer les galeries et les musées. Cela fera toujours un visiteur snob de moins !

Idée reçue N°5 : Et ça, c’est censé être beau ? 🌟

Cette question nous ramène instantanément à nos anciens cours de philosophie.

Si une œuvre ne nous semble pas belle, c’est simplement parce qu’elle ne nous touche pas, et que nous n’y sommes pas réceptifs.

Mais cela n’a rien de grave ! La beauté est, par essence, relative et subjective. Si une œuvre ne nous plaît pas, il suffit de passer notre chemin et d’explorer ce que d’autres artistes ont à nous offrir.

En réalité, il est même réjouissant de constater que tout le monde n’apprécie pas les mêmes choses, car cela nous évite de nous battre sans relâche pour les acquérir. La diversité est une belle chose !

Idée reçue N°6 : Je n’y connais rien, ce n’est pas pour moi ! 🤔

Beaucoup pensent à tort qu’il faut posséder une certaine expertise pour comprendre l’art contemporain.

Pourtant, contrairement à l’apprentissage d’une langue qui nécessite une étude approfondie pour en maîtriser les subtilités, le langage de l’art fait appel, plus que tout autre domaine, à l’émotion.

Vos yeux, vos émotions, vos pensées et votre mémoire sont autant d’éléments qui seront stimulés par une œuvre d’art. Cette dernière vous touchera d’autant plus qu’elle ne délivre pas un message clair et officiel, permettant ainsi à votre sensibilité de s’approprier l’œuvre.

En somme, l’art est accessible à tous, indépendamment du niveau de connaissance préalable.

Idée reçue N°7 : Ce qui marche c’est la provoc’ !🎨

But what exactly does « what works » mean? If we’re talking about the art market, it’s not entirely true. Many works considered « provocative » will not find takers because they are considered too shocking or excessive.

However, from an art history point of view, it’s not entirely false.

What may have been perceived as provocation at a certain time, like the works of Caravaggio or Manet, now seems quite acceptable to us. Pushing and pushing the limits is also part of the artists’ role.

Idée reçue N°8 : Ce n'est qu'une histoire d'argent ! 💰

Il est indéniable que l’argent joue un rôle prépondérant dans notre société.

Il est vrai que le prix d’une œuvre est souvent déterminé par des facteurs qui peuvent sembler superficiels, tels que le réseau et l’influence de l’artiste et de son galeriste, et qu’il ne reflète pas nécessairement la qualité intrinsèque de l’œuvre.

Cependant, il ne faut pas se limiter aux quelques centaines d’artistes qui font les gros titres et sont exposés dans les grandes foires internationales.

Il est important de garder à l’esprit que l’immense majorité des artistes ne parviennent pas à vivre de leur art, et que de nombreux galeristes ont également du mal à joindre les deux bouts. Cela témoigne du fait que c’est avant tout l’amour de l’art qui les anime.

STEREOTYPE N°9: ARTISTS ARE ALL ECCENTRICS! 🧑🏼‍🎨

Nous regrettons de devoir déconstruire le mythe de l’artiste maudit et tourmenté.

Ce n’est pas parce qu’un artiste possède une sensibilité particulière et s’efforce de percevoir le monde sous un angle différent qu’il est nécessairement asocial, renfermé, voire atteint de folie.

Ce sont des individus comme les autres, avec leurs défauts et leurs particularités, mais tout aussi réels et humains.

Idée reçue N°10 : À quoi ça sert ? 🖼️

Très souvent, le sceptique répondra à cette question avant même que vous ayez eu le temps d’y répondre : « L’art ça ne sert à rien. »

Mais c’est justement là l’essence même de l’art : il ne sert pas un but spécifique !

C’est un élément libre, une conception insaisissable et en perpétuelle évolution. Il est le reflet d’une pensée, d’une émotion, d’une époque, d’un acte… À quoi bon se poser une telle question, alors que la réponse dépend de chacun ?

Je m'appelle Patrick DENNY, je suis galeriste et collectionne de l'art depuis plus de 20 ans. Je partage avec vous mes connaissances pour démystifier cet univers fascinant et surtout vous aider à faire les bons choix !
#ArtContemporain #ArtCollector #ConseilEnArt
sources :
Riseart /Connaissance des arts / Moi-même !